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  • Vers un nouveau cycle sexagésimal prometteur

    ÉRIC ALAUZET*

    Au moment où j’écris ces quelques lignes, mes pensées vont à un homme illustre qui, avant tous les autres il y a 60 ans, avait prédit un grand destin à la Chine. Chacun aura compris qu’il s’agit du général de Gaulle que nous devons saluer avec une grande considération pour son esprit visionnaire. J’ai à cœur, en tant que président du Groupe d’amitié France-Chine à l’Assemblée nationale, de perpétuer son héritage, sa sinophilie et son grand intérêt pour la Chine.

    Déchargement « zéro défaut » record de 700 pièces de fuselage d’Airbus au port de Tianjin, le 6 mars 2024 

    Mon intérêt pour la Chine vient de loin bien que je n’ai commencé à arpenter cet immense pays que dans la période récente. En réalité c’est une passion de 40 ans pour le taoïsme qui m’a conduit, une fois député, à rejoindre ce groupe d’amitié qui est le plus important de l’Assemblée nationale, d’abord comme vice-président, pendant deux mandats, puis comme président depuis un an maintenant. Jeune médecin, en recherche d’une approche complémentaire à la médecine occidentale, j’ai découvert le taoïsme, l’acupuncture et la médecine traditionnelle chinoise que je pratique maintenant depuis 35 ans. 

    Mais ce n’est pas la seule raison qui explique mon intérêt pour la Chine. La seconde raison tient à la nature même de mon engagement politique originel en faveur de l’écologie. C’était en 1988, il y a également 35 ans. L’écologie ouvre naturellement sur une réflexion planétaire et internationale qui concerne les cinq continents et la population mondiale. Autrement dit, j’ai toujours considéré que des solutions écologiques pour la planète ne pourraient advenir qu’à la condition que la Chine et ses 1,4 milliard d’habitants deviennent un acteur majeur de cette cause. Et je dois dire combien a été grand mon soulagement de voir la Chine s’engager pour le climat, notamment par son adhésion à l’Accord de Paris, au moment où les États-Unis s’en éloignaient lors de la présidence de M. Trump. 

    Notre groupe d’amitié rassemble des parlementaires qui souhaitent développer les relations d’amitiés avec leurs homologues chinois de l’Assemblée populaire nationale de Chine pour approfondir la compréhension mutuelle dans le cadre de ce que l’on nomme la « diplomatie parlementaire ». 

    L’installation « Poésie des saisons », inspirée des tableaux de Claude Monet Les Nymphéas et Le jardin de l’artiste à Giverny, à Chengdu (Sichuan), le 13 avril 2024 

    Nous célébrons cette année la fin d’un cycle sexagésimal d’amitié, un jiazi particulièrement réussi, et nous savons combien ce chiffre est important et chargé de sens dans la culture chinoise et taoïste, là où se croisent les 10 rameaux célestes et les 12 branches terrestres. Le chiffre 60 est plus important que 50 ou 70. Mais surtout, nous ouvrons un nouveau cycle prometteur pour nos deux nations. Un cycle d’amitié et d’affection, de créativité et d’engagement de la communauté internationale. 

    Nos deux pays peuvent se prévaloir d’une grande histoire et d’une immense culture, qui suscitent une admiration réciproque. Nous partageons cette volonté d’approfondir nos relations, notre compréhension mutuelle, les échanges et l’amitié entre nos deux peuples. 

    Grâce à cet état d’esprit et notre histoire commune mais aussi au rôle singulier de chacun de nos deux pays dans le concert des nations, la Chine et la France, deux puissances d’équilibre, peuvent tenir un rôle de modération et d’apaisement dans un monde tumultueux. En Occident, la France peut tempérer les ardeurs de certains de ses partenaires alliés historiques. De même, la Chine, au sein de ce qu’on appelle de manière fautive le « Sud global », peut contenir les rodomontades et les menaces de pays qui représentent un danger pour la paix. Nos deux pays peuvent également entraîner la communauté internationale pour relever les défis globaux, du climat, de la biodiversité, de la santé ou encore du développement et de la finance mondiale. 

    Enfin, les intérêts économiques réciproques de nos pays doivent être renforcés pour apporter le progrès à nos peuples respectifs, tout en recherchant le meilleur équilibre qui prenne en compte la nécessité de mieux régionaliser nos économies pour plus de résilience et de résistance aux aléas. La crise du COVID et le conflit en Ukraine nous ont instruits. 

    Clôturons ensemble et fièrement ce jiazi qui s’achève et déclarons ouvert un nouveau jiazi, fondé sur l’amitié entre nos deux pays et nos deux peuples et la responsabilité commune qui est la nôtre pour assurer le bien-être de nos peuples et la paix dans le monde. 

    Saisissons ce 60e anniversaire pour consolider nos relations et l’année du tourisme culturel pour lui donner une nouvelle impulsion. 

    Vive le nouveau jiazi ouvert sous le signe du Dragon de bois, que le Phoenix viendra soutenir pour trouver l’équilibre et la justesse, la fertilité et la réussite !  

    (L’article original a été publié le 6 mai 2024 dans China Daily, China Watch.) 

    *ÉRIC ALAUZET est ancien président du Groupe d’amitié France-Chine de l’Assemblée nationale de France 

  • Poursuivre l'esprit sino-français

    Le président chinois Xi Jinping a effectué une visite d’État en France du 5 au 7 mai à l’invitation du président français Emmanuel Macron. À cette occasion, le journal français Le Figaro a publié le 5 mai une tribune signée du président chinois, dans laquelle il a écrit : « La Chine travaillera avec la France à faire rayonner l’esprit présidant à l’établissement de leurs relations diplomatiques pour valoriser les acquis et bâtir l’avenir des relations sino-françaises ». 

    Il y a dix ans, à l’occasion du 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, le président Xi avait déjà résumé l’esprit sino-français en quatre points, à savoir : l’indépendance, la compréhension mutuelle, la clairvoyance et le bénéfice mutuel. Le 25 janvier 2024, lors d’une réception célébrant le 60e anniversaire, il a souligné dans un message vidéo que l’histoire unique des relations sino-françaises avait façonné l’esprit sino-français. En effet, cet esprit reflète parfaitement le chemin glorieux parcouru par les relations bilatérales les 60 ans durant. 

    L’indépendance est le caractère commun aux deux nations. Lors de sa visite en Chine en avril 2023, le président Macron a clairement indiqué que la France adhérait à une diplomatie indépendante, préconisait l’autonomie stratégique de l’Europe et s’opposait à la confrontation des blocs. 

    La compréhension mutuelle est le fondement essentiel du développement des relations sino-françaises. Au cours des 60 dernières années, les deux pays et leurs peuples ont cultivé des relations basées sur le respect, la confiance et l’égalité, jetant ainsi les bases d’une relation solide et durable. En profitant de l’Année sino-française du tourisme culturel et des Jeux olympiques de Paris 2024, les deux pays développent activement la coopération bilatérale dans des domaines tels que la culture, l’éducation, la science et la technologie, les sports et les entités locales, et facilitent les échanges entre les peuples. 

    La clairvoyance est la garantie fondamentale du développement des relations sino-françaises. Au cours des 60 années écoulées, les dirigeants des deux pays ont toujours travaillé dans un esprit visionnaire et stratégique pour transcender la confrontation des blocs, chercher le consensus malgré les divergences, et réaliser une coexistence pacifique et une coopération mutuellement bénéfique, donnant naissance à de nombreux projets de coopération stratégique. Le bénéfice mutuel est le puissant moteur du développement continu des relations sino-françaises. Les deux peuples en sont les plus grands bénéficiaires. 

    Alors que le monde traverse des changements inédits depuis un siècle, les relations sino-françaises se trouvent à un moment charnière. L’esprit sino-français guide non seulement le développement au rythme soutenu des relations sino-françaises, mais revêt aussi une importance capitale pour la gestion des relations internationales actuelles, en particulier celles entre grands pays. La Chine et la France doivent travailler ensemble pour promouvoir le développement sain et stable de leurs relations et apporter de nouvelles contributions à la paix, à la stabilité, au développement et au progrès mondial. 

    CUI XIAOQIN,membre de la rédaction

  • Dialogue n°20 : Faire rayonner l'esprit sino-français

    Dialogue Chine-France n°20, Dialogue, Chine, Europe, Afrique,

     

    • Dialogue Chine-France n°20
    • Genre : Revue / Magazine
    • Format : 17,3 x 25,5 cm
    • Nombre de pages : 84
    • Juillet 2024

     

     

    Pour ce numéro 20 de Dialogue Chine-France, nous vous proposons un voyage fascinant à travers six décennies de relations diplomatiques entre la Chine et la France. À l’occasion de la visite d’État du président chinois Xi Jinping en France, célébrée du 5 au 7 mai, nous revisitons les éléments clés qui ont façonné et continuent de guider cette amitié historique.

    Une visite historique : le président Xi Jinping, dans une tribune publiée le 5 mai dans Le Figaro, a affirmé l’engagement de la Chine à travailler avec la France pour faire rayonner l’esprit sino-français. Cette déclaration marque un moment crucial dans les relations entre les deux nations, rappelant les valeurs fondamentales définies il y a dix ans : indépendance, compréhension mutuelle, clairvoyance et bénéfice mutuel.

     

    Les piliers d’une relation durable :  l’indépendance est une valeur partagée par la Chine et la France. Emmanuel Macron a réitéré l’importance d’une diplomatie indépendante et de l’autonomie stratégique de l’Europe lors de sa visite en Chine en avril 2023. Ce respect mutuel de la souveraineté est le ciment d’une relation solide et durable.

    La compréhension mutuelle est le socle du développement des relations sino-françaises. En six décennies, les deux nations ont bâti des liens fondés sur le respect et l’égalité. En cette Année sino-française du tourisme culturel et avec les Jeux olympiques de Paris 2024 à l’horizon, la coopération s’étend dans des domaines variés, favorisant des échanges riches et fructueux.

    La clairvoyance a permis aux dirigeants des deux pays de transcender les divergences pour atteindre une coexistence pacifique et une coopération bénéfique. Des projets stratégiques comme les centrales nucléaires et les lignes de production aéronautique témoignent de cette vision commune et de la réussite des initiatives bilatérales.

    Le bénéfice mutuel est le moteur de cette relation dynamique. En 2023, les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint 78,9 milliards de dollars, illustrant la robustesse des liens économiques. La coopération s’étend désormais aux énergies vertes et à l’intelligence artificielle, ouvrant de nouvelles perspectives pour les deux nations.

     

    Un partenariat pour la stabilité mondiale :  alors que le monde traverse des changements majeurs, les relations sino-françaises jouent un rôle crucial dans la gestion des relations internationales. L’esprit sino-français, fondé sur l’indépendance, la compréhension mutuelle, la clairvoyance et le bénéfice mutuel, guide le développement de cette relation au rythme soutenu.

    La Chine et la France, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, portent une responsabilité partagée pour promouvoir la paix et la stabilité mondiales. Ce partenariat stratégique est essentiel pour affronter les défis du XXIe siècle et contribuer à un avenir harmonieux et prospère.

     

    Un regard vers l’avenir :  en ce moment charnière, Dialogue Chine-France continue de promouvoir une meilleure compréhension et un dialogue constructif entre les deux nations. À travers ce vingtième numéro, nous célébrons non seulement l’histoire riche des relations sino-françaises, mais aussi les perspectives prometteuses pour l’avenir.

    Rejoignez-nous dans cette exploration passionnante et découvrez comment l’esprit sino-français continue d’influencer et de renforcer les liens entre la Chine et la France, contribuant ainsi à un monde plus stable et plus prospère.

     

    Ont participé à ce numéro : CUI XIAOQIN, LU SHAYE (ambassadeur de Chine en France), ÉRIC ALAUZET (ancien président du Groupe d’amitié France-Chine de l’Assemblée nationale de France), CUI HONGJIAN (professeur à l’Université des langues étrangères de Beijing et directeur du Département d’études européennes à l’Institut chinois d’études internationales), XU ZHANCHEN (directeur du Département de recherche sur l’économie mondiale du Centre chinois pour les échanges économiques internationaux), ZHAO YONGSHENG (professeur de finances et directeur du Centre de recherche sur l’économie française, chercheur à l’Académie d’Innovation et de Gouvernance globales de l’Université du Commerce international et d’Économie), DAVID GOSSET (fondateur du Forum Chine-Europe). WANG YIWEI (professeur à l’Institut des relations internationales de l’Université Renmin de Chine), CHEN YUE (président de la Société d’études sur la culture navale de Mawei (Fujian)). JOHN ROSS (chercheur principal à l’Institut Chongyang d’études financières de l’Université Renmin de Chine relations internationales) ...

     

  • Dialogue n°12 : l'axe central de Beijing

    Dialogue Chine France n°12, Chine, Beijing, Pékin, Axe central, patrimoine

    • Dialogue Chine-France n°12
    • Genre : Revue / Magazine
    • Format : 17,3 x 25,5 cm
    • Nombre de pages : 84
    • Été 2022

     

    Avec ses sept sites du patrimoine culturel mondial, Beijing est la capitale qui en possède le plus grand nombre dans le monde. Et la capitale chinoise compte maintenant inscrire l’Axe central de Beijing à l’UNESCO. 

    L’Axe central de Beijing est une suite de paysages urbains longue de 7,8 km du nord au sud. Des bâtiments impériaux, des édifices rituels et des espaces consacrés aux célébrations nationales, aux installations urbaines et aux marchés destinés au quotidien des gens ordinaires, tout forme un ensemble intimement lié. On y retrouve en concentré la diversité et la richesse du vieux Beijing, son élégance symétrique, ainsi que l’agencement traditionnel de l’espace destiné à la cour au sud et au commerce au nord. Il reflète l’urbanisme des dynasties des Yuan, des Ming, des Qing, et de la période moderne, lui conférant une valeur culturelle unique. 

    En 2012, l’Axe central de Beijing a été inclus dans la Liste préliminaire du patrimoine culturel mondial en Chine. Ces dernières années, Beijing a accéléré le processus de demande d’inscription de l’Axe central à l’UNESCO. En 2021, le texte de candidature de l’Axe central de Beijing a été approuvé par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et il a été soumis à l’Administration d’État du patrimoine culturel par le gouvernement municipal de Beijing. 

    Beijing a toujours accordé une attention particulière à la protection d’ensemble du patrimoine urbain. Le Règlement sur la protection des sites historiques et culturels de Beijing promulgué en 2021 couvre toute la capitale. La protection de l’agencement urbain du vieux Beijing met en valeur ses particularités spatiales agréables, ouvertes, majestueuses et ordonnées. 

    Pour protéger et gérer le patrimoine culturel de l’Axe central de Beijing, et promouvoir sa transmission et son développement durable, le Règlement sur la protection du patrimoine culturel de l’Axe central de Beijing a été adopté le 25 mai 2022, après des années de délibération. Il entrera en vigueur le 1er octobre prochain et fournira la garantie juridique nécessaire pour protéger l’Axe central de Beijing, assurant son authenticité et son intégrité. 

    Le processus de candidature a aussi fait appel à la participation du public dans un esprit de partage. La rénovation des anciens quartiers et la gestion environnementale des artères ont non seulement ranimé la mémoire historique et culturelle commune des Pékinois, mais également amélioré les conditions de vie dans le vieux Beijing. Les activités liées à l’histoire et à la culture de l’Axe central de Beijing ont visé la jeune génération, et les plateformes numériques et en ligne ont également permis de surmonter les obstacles physiques pour mieux découvrir les sites. 

    L’Axe central de Bejing, c’est une histoire avec un avenir. La protection et la candidature à l’UNESCO lui redonnent une nouvelle vitalité tout en transmettant au monde les concepts esthétiques et d’harmonie de la Chine. 

     

    Ont participé à ce numéro : LU RUCAI (membre de la rédaction), CHEN MINGJIE (directeur du Bureau municipal du patrimoine culturel de Beijing), JIANG BO (professeur à l’Université du Shandong et vice-président du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) pour la Chine), LÜ ZHOU (professeur et directeur du Centre du patrimoine national relevant de l’Université Tsinghua), LI WEIWEN (chercheur en histoire de l’architecture et de l’urbanisation en Chine, post-docteur au Musée du Palais), GEORGIES SROUR (urbaniste français qui a fait des études en architecture à Beijing, puis en sinologie et en relations internationales à Paris), WANG HONGBO (chercheur adjoint à l’Institut d’histoire de l’Académie des sciences sociales de Beijing) , WANG CHONGCHEN (professeur à l’École d’ingénierie environnementale et de génie énergétique à l’Université de génie civil et d’architecture de Beijing),  LARS ULRIK THOM (fondateur de Beijing Postcards), PENG TIAN (héritière représentative du patrimoine culturel immatériel (PCI) au niveau national des « figurines en farine de la famille Peng »), HUGO MATHE (doctorant à l’Université de Pékin, SONG ZHUANGZHUANG est co-fondateur du Studio Diduhui), FRANCESCO BANDARIN (architecte italien, ancien directeur du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et ancien sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture), LIU TING (membre de la rédaction), ZHANG JINLING (chercheur à l’Institut d’études européennes relevant de l’Académie des sciences sociales de Chine, et secrétaire général du Centre de recherches sur le marxisme et la civilisation européenne) , HOU XUE (maître des arts et métiers de Beijing et héritier national de la technique de la laque incrustée d’or), ZHANG SHIQIAN (concepteur visuel, promoteur de la culture traditionnelle de Beijing), SONG ZHENZHON (crieur, passionné du folklore du vieux Beijing), YAN LONG (Professeur à l’École d’art et de design de l’Université de technologie de Beijing, et créateur de Scènes de l’Axe central de Beijing), CAO JINGZHOU (directeur du comité d’experts du Centre de recherche sur la culture de l’Axe central, à l’Institut de recherche sur le développement urbain de Beijing).