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livre

  • Vers une gouvernance mondiale partagée : la Chine en dialogue avec l’Europe et l’Afrique

    Dans un monde traversé par des tensions géopolitiques, des bouleversements économiques et des défis écologiques sans précédent, la question de la gouvernance mondiale n’est plus une option intellectuelle : elle est un impératif vital. C’est dans cet esprit que le livre Gouvernance mondiale : ce que dit la Chine, publié en mai 2025 par La Route de la Soie – Éditions en partenariat avec l’Academy of Contemporary China and World Studies (ACCWS), apporte une contribution originale et salutaire.

    Ce volume collectif donne à entendre des voix chinoises – diplomates, chercheurs, intellectuels – qui réfléchissent aux mutations du multilatéralisme et aux voies d’une coopération internationale fondée sur l’écoute mutuelle, la diversité des systèmes et le respect des trajectoires civilisationnelles.

    Une gouvernance en réinvention : de Bretton Woods aux BRICS

    Le livre s’ouvre sur un constat lucide : les institutions issues de l’après-guerre (ONU, FMI, Banque mondiale, OMC) peinent à incarner un ordre mondial réellement représentatif. Elles reproduisent des déséquilibres historiques, fondés sur une hégémonie occidentale qui ne correspond plus ni à la réalité démographique ni à la diversité géopolitique actuelle.

    Face à ce désajustement, la Chine propose une relecture des principes fondamentaux de la gouvernance mondiale : inclusion, multipolarité, coopération gagnant-gagnant, respect des souverainetés. Le concept de « communauté d’avenir partagé pour l’humanité », souvent réduit à un slogan dans les médias occidentaux, est ici précisé, argumenté, inscrit dans un système de pensée ancré dans la tradition philosophique chinoise et les nécessités contemporaines.

    Ce positionnement rejoint des aspirations profondes exprimées depuis des décennies par de nombreux pays africains et, dans une certaine mesure, européens : sortir du système des blocs, du double standard juridique et de l’asymétrie dans les décisions économiques et sécuritaires.

    Coopération, non-confrontation : une ligne de force sino-africaine

    L’un des apports les plus féconds du livre réside dans l’insistance mise sur les expériences de terrain, notamment dans les relations Sud-Sud. Le chapitre consacré à l’innovation technologique rappelle le rôle moteur de la Chine dans le développement des infrastructures numériques en Afrique, mais aussi la nécessité de mettre en place des règles éthiques, inclusives, respectueuses des réalités sociales locales.

    Il ne s’agit pas d’imposer un modèle technologique ou institutionnel, mais de co-construire des systèmes hybrides, adaptés aux contextes, avec des objectifs de durabilité, d’accessibilité et de formation. Ce dialogue est d’autant plus important qu’il se joue dans un monde numérique où les asymétries peuvent se reproduire rapidement, si les règles sont écrites par quelques-uns, pour quelques-uns.

    L’Europe en tension : entre héritage universaliste et crise de confiance

    Plusieurs auteurs chinois soulignent un paradoxe : l’Europe a été historiquement le berceau de l’idée de multilatéralisme, mais se trouve aujourd’hui marginalisée dans la redéfinition des règles mondiales. En cause : sa difficulté à sortir du prisme atlantiste, son attachement à un modèle de gouvernance libérale unique, sa perte d’autonomie stratégique.

    Or, c’est justement en renouant avec une capacité d’écoute – envers la Chine comme envers les partenaires africains – que l’Europe peut retrouver un rôle de médiateur, de passeur, de plateforme. Elle a l’expérience des compromis, des assemblages institutionnels complexes, du droit négocié : autant d’atouts pour contribuer à une gouvernance mondiale rénovée, fondée sur la reconnaissance mutuelle.

    Une philosophie du lien : pour un monde interdépendant

    À la fin du livre comme au terme de la conférence de lancement tenue à Paris en mai 2025, une idée s’impose : la gouvernance mondiale ne peut plus se penser comme un système hiérarchisé, piloté depuis un centre unique. Elle suppose une reconnaissance des interdépendances, une décentralisation des savoirs, et surtout une refondation anthropologique de la manière dont on définit l’humain.

    Madame Ding Jie, directrice de l’ACCWS, a conclu la rencontre par une proposition profonde : « Il nous faut redéfinir l’humain, non à travers les algorithmes ou les catégories géopolitiques, mais à travers l’empathie, l’écoute, et la capacité à prendre soin les uns des autres à l’échelle de la planète. »

    C’est peut-être là que se trouve le cœur du dialogue entre Chine, Europe et Afrique : non pas dans une addition d’intérêts ou une confrontation de modèles, mais dans une recherche conjointe de sens, dans l’élaboration de formes nouvelles d’équilibre, de justice et de paix.

    Une plateforme pour demain

    Le blog Dialogue Chine-Europe-Afrique s’inscrit dans cette dynamique. Il ne s’agit pas de choisir un camp, mais de bâtir des ponts. D’analyser, de critiquer, mais surtout de proposer. Le livre Gouvernance mondiale : ce que dit la Chine est une invitation à élargir l’espace du pensable, à ouvrir de nouveaux horizons, et à construire ensemble les règles d’un monde vivable, pluriel, et partagé.

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  • Le Cri de la Perse : un pont poétique entre les cultures

    Tahoura Tabatabaï-Vergnet, poésie, Perse, livre, dialogue, gouvernance mondialeSur le blog Dialogue Chine Europe Afrique, qui s’efforce de tisser des liens pour une compréhension mutuelle et des coopérations durables, le recueil de Tahoura Tabatabaï-Vergnet, Le Cri de la Perse, se présente comme un plaidoyer universel. À travers une poésie ancrée dans la mémoire et l’exil, l’autrice nous invite à réfléchir aux racines culturelles, à l’importance de la transmission et à l’avenir que nous voulons construire ensemble.

    Une mémoire universelle

    Le Cri de la Perse ne parle pas uniquement de l’Iran ou de la Perse d’autrefois. Il nous tend un miroir dans lequel chaque culture peut se reconnaître : l’expérience de l’exil, le besoin de préserver un patrimoine menacé, et surtout, l’espoir d’un renouveau. Ces thématiques résonnent profondément dans le dialogue entre les continents.

    Les poèmes comme La valise de l’exil ou Je viens d’un pays explorent cette douleur universelle d’être déraciné, mais aussi la capacité de l’âme humaine à se réinventer. Loin de se refermer sur la nostalgie, ces vers ouvrent des perspectives : ils questionnent notre capacité à accueillir l’autre, à reconnaître ses luttes comme les nôtres.

    Le rôle des femmes dans la construction d’un avenir commun

    Au cœur de ce recueil, Tahoura Tabatabaï-Vergnet place les femmes, non pas comme des figures passives, mais comme les piliers de la résistance et de la reconstruction. Dans La Lionne de Perse, l’autrice célèbre ces femmes courageuses qui, par leur combat quotidien, façonnent le monde de demain.

    Cette reconnaissance du rôle des femmes transcende les frontières. En Afrique, en Chine, et en Europe, les femmes ont toujours été des actrices centrales dans la transmission culturelle et la résilience face aux défis sociaux. Ce recueil rappelle l’importance de leur donner une voix, non seulement pour raconter l’Histoire, mais pour construire un futur équitable et inclusif.

    Une poésie qui relie les continents

    L’un des messages les plus puissants de Le Cri de la Perse est que l’art et la culture sont des ponts entre les peuples. À travers les références à la poésie persane classique, aux traditions orales, et aux symboles universels comme les arbres ou les racines, Tahoura Tabatabaï-Vergnet montre que la beauté et la douleur peuvent transcender les différences.

    Ce dialogue entre passé et présent, entre cultures locales et mondiales, est essentiel pour rapprocher des régions souvent perçues comme éloignées. Les luttes des femmes iraniennes évoquées dans le recueil trouvent des échos en Afrique et en Chine, où les femmes se battent également pour l’éducation, la justice, et l’égalité.

    La nécessité d’un dialogue global

    Le Cri de la Perse nous rappelle que les défis auxquels nous faisons face – qu’il s’agisse de la préservation des cultures, de la reconnaissance des droits des femmes, ou de la coexistence pacifique – sont universels. Ce recueil invite Chine, Europe, et Afrique à engager une conversation sincère sur la manière dont l’art peut devenir un vecteur de changement.

    En lisant ces poèmes, nous ne voyons pas seulement l’histoire d’une femme ou d’un pays, mais celle d’un monde où chaque culture a quelque chose à offrir. Tahoura Tabatabaï-Vergnet nous tend un fil d’Ariane : celui de la poésie, pour relier les âmes et bâtir un avenir commun.

    À travers ses mots, elle nous invite à tendre la main, à écouter, et à agir pour que les cris du passé deviennent les hymnes d’un avenir solidaire.

  • Dans l'ombre du fils du ciel

    Laurent Cibot, ombre du fils du ciel, livre, chine, france, dialogue Parution du livre de Laurent Cibot, Dans l'ombre du fils du ciel ou le destin extraordinaire de Pierre Martial Cibot jésuite à la cour de l'Empereur de Chine au XVIIIe siècle. Ce livre est un pont tisser entre deux cultures : celle française et celle chinoise. Il met en évidence les difficultés rencontrées par les premiers jésuites en Chine qui essayaient de comprendre la civilisation chinoise. 

    Que savons-nous de la Chine ? Comment cette connaissance nous est-elle parvenue ? Il est passionnant de découvrir le destin extraordinaire de Pierre Martial Cibot, un jésuite à la cour de l'empereur de Chine au XVIIIe siècle. 

    Comme le souligne Jean-Pierre Raffarin dans la préface de ce livre "on a du mal à imaginer aujourd'hui des débats qui ont pu animer les sociétés européennes du XVIIe et du XVIIIe siècles, e n France et en Angleterre notamment, sur le régime politique chinois. Les partisans des Lumières comme Voltaire ou John Locke, opposaient les moeurs politiques et le pouvoir jugé excessif de leurs monarques, au gouvernement éclairé des Empereurs de Chine, avec une administration de mandarins bien formés et dévoués à l'intérêt général, qui tempéraient leur pouvoir en filtrant les décisions qu'ils devaient prendre". Découvrir ce que fit, en son temps, Pierre Martial Cibot, nous permet de mesurer l'écart de nos civilisations, mais aussi leurs ressemblances. Il est passionnant de lire son érudition, sa capacité à nous inciter à avoir l'esprit curieux envers la Chine. Nous sommes ainsi éblouis par ce que les jésuites ont su apporter tant à la Chine qu'à la France. Un savoir, une transmission dont il est plus que nécessaire aujourd'hui de faire revivre. Le travail de Laurent Cibot est ici fantastique, et l'on comprend sa volonté de retrouver les traces de son ancêtre.

  • 3.000 livres offerts par l'ambassade de Chine à une école malgache

    Chine, école, Madagascar

    Le gouvernement chinois a offert jeudi près de 3.000 livres en langue chinoise et en bilingue chinois-français à l'occasion de l'inauguration d'une salle de lecture en faveur d'une école malgache.
    "La Chine est ravie de faire don de 3.000 livres en langue chinoise et bilingue chinois-français pour cette salle de lecture", a annoncé Guo Xiaomei, ambassadrice de Chine à Madagascar, lors de la cérémonie d'inauguration de la salle de lecture à l'école Le Petit Nid à Antananarivo, précisant qu'il y a, entre autres, des bouquins pour enfants, des livres sur la culture et les coutumes traditionnelles chinoises.
    "Je suis sûre que ces livres ouvriront une fenêtre pour comprendre la Chine aux jeunes amis de l'école Le Petit Nid", a souligné Mme Guo, tout en souhaitant que les jeunes Malgaches puissent prendre plaisir à la lecture, acquérir de nouvelles connaissances et élargir leur vision dans cette salle de lecture.
    Pour sa part, la secrétaire générale du ministère malgache de l'Education nationale Ratsimisetra Felambohangy a souligné à cette occasion l'importance de la lecture pour les enfants.
    "Personnellement convaincue de l'importance du défi de mettre entre les mains de chaque enfant un livre et en particulier pour tous les malgaches à Madagascar, nous sommes convaincus que grâce à votre appui, les ressources pédagogiques dont disposeront les enfants de l'école Le Petit Nid leur permettront d'ouvrir d'autres fenêtres, en particulier celle de la Chine", a-t-elle déclaré.
    Tout en admettant que l'amélioration de l'apprentissage à Madagascar est un défi quotidien, Mme Ratsimisetra à appelé à travailler ensemble pour "réduire un peu plus chaque jour les fossés de l'accès aux livres".
    Par ailleurs, Ramahafalisoa Sahoby Mampionona, directrice de l'école Le Petit Nid a qualifié les livres donnés de "noble cadeau car les livres apportent la connaissance".
    "La raison d'apprentissage des langues, c'est pour l'échange de paroles et de cultures", a-t-elle déclaré.
    Créée en 1987, l'école Le Petit Nid contient les préscolaires, l'enseignement primaire, secondaire et le lycée. Les cours de la langue chinoise ont été donnés à partir de 2013 à l'école, tandis que l'ouverture d'une classe Confucius au sein de cette école a été approuvée en 2016.