Découvrez l'article de Donia Jemli sur les relations entre l'Algérie & la Chine publié sur le site de l'Observatoire français des Rouets de la soie.
"Qualifiées d’historiques, les relations sino-algériennes remontent au temps de Mao Zedong. Parmi tous les pays maghrébins, l’Algérie occupait une place prépondérante dans la politique de la Chine qui apercevait dans le soulèvement anticolonialiste algérien une affinité avec son passé colonial. La Chine n’a donc pas cessé d’attribuer une assistance politique à l’Algérie en étant le premier pays non-arabe à reconnaître le gouvernement provisoire algérien et en soutenant la révolution algérienne sans se soucier des réactions de la France, contrairement à l’ex Union Soviétique.
Ce soutien chinois pour la cause algérienne a poussé Alger à rendre la faveur en appuyant la position de la Chine de siéger au Conseil de Sécurité en tant que membre permanent, et ce, en mobilisant les pays africains nouvellement indépendants à reconnaître la République Populaire de Chine. Par le biais de cette initiative algérienne, la Chine a pu consolider ses premières relations avec le continent africain.
Paradoxalement, c’est dès les années 1990, tandis qu’Alger abandonnait le socialisme, que les échanges entre les deux pays s’accéléraient.En effet, le basculement dans les relations internationales du politique à l’économique n’échappait pas à la relation sino-algérienne. Mais, c’est en 2014 que ces dernières ont connu un grand essor et se sont hissé du statut de partenariat stratégique, conclu en 2004, à un partenariat stratégique global."