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Livres

  • Zhao Lihong : une poésie entre contemplation et transformation

    zhao lihong,poésie,chine,littérature,route de la soie - Éditions,littérature chinoise,chine contemporaineDans un monde en perpétuelle mutation, où les changements semblent souvent nous échapper, la poésie de Zhao Lihong apparaît comme un refuge et un miroir, une invitation à explorer les métamorphoses intérieures qui rythment l’existence humaine. Le recueil Métamorphose(s) , publié en français aux éditions La Route de la Soie - Éditions et traduit par Sonia Bressler, capture avec justesse cette essence insaisissable de la transformation. À travers des vers à la fois subtils et profonds, Zhao nous guide dans une réflexion sur le temps, la mémoire, la nature humaine et la beauté de l’impermanence.

    Une exploration poétique de la métamorphose

    Métamorphose(s)  n’est pas un simple recueil de poèmes ; il s’agit d’un voyage introspectif et méditatif dans lequel Zhao Lihong interroge les changements intérieurs et extérieurs. Ses vers, empreints d’une sagesse douce et mélancolique, sont souvent comparés aux œuvres des poètes chinois anciens, comme Li Bai ou Du Fu, qui savaient capter l’instant pour en révéler l’infini. Cependant, Zhao va plus loin en mêlant à sa poésie une réflexion contemporaine sur l’individualité, les souvenirs et les émotions fugaces qui façonnent l’homme moderne.

    Des poèmes comme « Mémoire » et « Répétition » déploient une réflexion poétique autour du temps et des souvenirs. Dans « Mémoire », Zhao décrit ce dernier comme « le plus grand entrepôt / Entre le ciel et la terre », avec des « tiroirs fermés à clé » qui s’ouvrent de manière imprévisible. Cette approche unique transforme chaque instant en une réminiscence vivante, où l’éphémère est aussi précieux que l’éternel. En lisant ces lignes, on ressent presque physiquement le poids et la texture des souvenirs, ces empreintes du passé qui, tout en étant invisibles, façonnent nos vies présentes.

    La métamorphose comme philosophie de vie

    Pour Zhao Lihong, la métamorphose est à la fois une nécessité et une philosophie de vie. Dans le poème éponyme « Métamorphoses », l’auteur joue avec les dualités de l’existence : être étiré pour devenir une « route droite » ou réduit à un simple « clou de fer », se transformer en fleur « épanouie et belle / Mais ne vivant qu’un jour ». Ce jeu avec les opposés, ces allers-retours entre grandeur et petitesse, dureté et fragilité, rappellent que l’essence de la vie est un mouvement perpétuel de changements. En incarnant tour à tour des objets du quotidien et des éléments naturels, Zhao insuffle une spiritualité palpable à ses mots, rappelant que chaque être humain est lui-même un lieu de transition.

    Cette philosophie s’ancre dans la culture chinoise, qui voit l’individu comme une partie d’un tout en constante évolution. Dans la pensée taoïste, le changement est une condition essentielle à la vie, et Métamorphose(s)  en est l’illustration poétique. Zhao Lihong, par ses mots, nous rappelle que se métamorphoser, c’est en quelque sorte accepter de vivre, d’aimer, de souffrir, et de se perdre, pour ensuite se retrouver dans une nouvelle version de soi-même.

    La poésie de l’intime et de l’universel

    L’un des traits marquants de la poésie de Zhao Lihong est sa capacité à conjuguer l’intime et l’universel. La simplicité apparente de ses mots cache une profondeur qui résonne bien au-delà des frontières culturelles. Que l’on soit familier ou non avec la culture chinoise, ses vers s’adressent directement aux émotions humaines universelles : le désir de connexion, la peur de l’oubli, la quête de sens. Dans « Le miroir du cœur », Zhao écrit : « Il est la fin de mes sensations / Et le début de mes émotions ». Cette phrase résume l’aptitude de l’auteur à articuler ce moment suspendu entre le monde extérieur et la vie intérieure, entre ce que nous percevons et ce que nous ressentons.

    Le lecteur, qu’il soit d’Europe, d’Afrique ou d’Asie, trouve dans métamorphose(s) une résonance avec ses propres questionnements. Cette universalité, couplée à la finesse du langage, est ce qui rend la poésie de Zhao si précieuse. Elle est à la fois un reflet fidèle de la culture chinoise et une porte ouverte vers une compréhension universelle de l’âme humaine.

    La voix de la Chine contemporaine dans une langue poétique

    Au-delà de la beauté de ses vers, Métamorphose(s)  offre un aperçu de la Chine contemporaine à travers le prisme de la poésie. Zhao Lihong, en tant que directeur de l’Association des écrivains de Chine et vice-président de l’Association des écrivains de Shanghai, représente l’une des voix majeures de la littérature chinoise actuelle. Son œuvre témoigne de la vitalité et de la diversité de la poésie chinoise contemporaine, souvent méconnue en dehors de ses frontières.

    Grâce à la traduction de Sonia Bressler, le public francophone peut découvrir une langue poétique d’une rare intensité. Bressler parvient à conserver la musicalité et la profondeur des vers de Zhao, offrant une traduction respectueuse et fidèle qui rend hommage à l’esprit original du texte. En rendant accessible cette voix chinoise, La Route de la Soie - Éditions contribue à renforcer le dialogue culturel entre la Chine, l’Europe et l’Afrique, unissant les lecteurs autour d’un amour partagé pour la poésie et les mots.

    Métamorphose(s) : une invitation à l’introspection

    En conclusion, Métamorphose(s)  de Zhao Lihong est bien plus qu’un simple recueil de poésie. C’est un appel à la contemplation et à l’introspection, une invitation à ralentir et à écouter les transformations subtiles qui s’opèrent en chacun de nous. Dans un monde qui va toujours plus vite, les poèmes de Zhao Lihong sont une bouffée d’air, une pause bienveillante pour l’âme.

    À travers ce recueil, Zhao nous rappelle la beauté de l’éphémère, l’importance de cultiver un regard curieux et sensible sur notre propre existence. Ses mots résonnent comme un écho lointain, nous poussant à nous interroger : comment chaque changement, aussi imperceptible soit-il, fait-il de nous ce que nous sommes aujourd’hui ? En ce sens, Métamorphose(s) est une œuvre d’une grande sagesse, un véritable trésor poétique qui, à l’instar des classiques, résonnera encore longtemps dans le cœur des lecteurs.

     

    Informations pratiques :

    •Titre : Métamorphose(s)

    •Auteur : Zhao Lihong

    •Traduction : Sonia Bressler

    •Éditeur : La Route de la Soie - Éditions

    •ISBN : 978-2-493255-79-2

    •Prix : 16€

     

     

  • Dans l'ombre du fils du ciel

    Laurent Cibot, ombre du fils du ciel, livre, chine, france, dialogue Parution du livre de Laurent Cibot, Dans l'ombre du fils du ciel ou le destin extraordinaire de Pierre Martial Cibot jésuite à la cour de l'Empereur de Chine au XVIIIe siècle. Ce livre est un pont tisser entre deux cultures : celle française et celle chinoise. Il met en évidence les difficultés rencontrées par les premiers jésuites en Chine qui essayaient de comprendre la civilisation chinoise. 

    Que savons-nous de la Chine ? Comment cette connaissance nous est-elle parvenue ? Il est passionnant de découvrir le destin extraordinaire de Pierre Martial Cibot, un jésuite à la cour de l'empereur de Chine au XVIIIe siècle. 

    Comme le souligne Jean-Pierre Raffarin dans la préface de ce livre "on a du mal à imaginer aujourd'hui des débats qui ont pu animer les sociétés européennes du XVIIe et du XVIIIe siècles, e n France et en Angleterre notamment, sur le régime politique chinois. Les partisans des Lumières comme Voltaire ou John Locke, opposaient les moeurs politiques et le pouvoir jugé excessif de leurs monarques, au gouvernement éclairé des Empereurs de Chine, avec une administration de mandarins bien formés et dévoués à l'intérêt général, qui tempéraient leur pouvoir en filtrant les décisions qu'ils devaient prendre". Découvrir ce que fit, en son temps, Pierre Martial Cibot, nous permet de mesurer l'écart de nos civilisations, mais aussi leurs ressemblances. Il est passionnant de lire son érudition, sa capacité à nous inciter à avoir l'esprit curieux envers la Chine. Nous sommes ainsi éblouis par ce que les jésuites ont su apporter tant à la Chine qu'à la France. Un savoir, une transmission dont il est plus que nécessaire aujourd'hui de faire revivre. Le travail de Laurent Cibot est ici fantastique, et l'on comprend sa volonté de retrouver les traces de son ancêtre.

  • Les Divagations des antichinois en France

     

    Divagation, anti-chinois, presse, france Le péril jaune » ! Cette expression, née à la fin du xixe siècle, a fait florès dans les milieux politiques, médiatiques, littéraires de l’époque. Elle exprimait en trois mots la terreur de l’Occident à l’annonce de prochaines invasions par des hordes asiatiques, féroces et insondables.

    En ce début de xxie siècle, la Chine, pacifique concurrent économique, ne menace pas la France militairement. Elle recherche au contraire son amitié. Si quelques navires de guerre français patrouillent en mer de Chine, nul soldat chinois n‘approche nos côtes.

    Pourtant, un volumineux rapport (654 pages), diffusé en octobre 2021 par l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM, qui compte cinquante « chercheurs » et un relais de l’OTAN, officier supérieur de l’armée des États-Unis) alerte sur les « machiavéliennes » opérations de la Chine et sur ses complices Français, nommément dénoncés selon la méthode de McCarthy.

    Le rapport, où grouillent les erreurs, les contradictions et les fake news, est un acte d’allégeance de notre défense nationale à la politique étrangère des États-Unis et à son armée.

    Il prépare une guerre.

    Ce livre ne donne pas en exemple le système politique et économique chinois (ce n’est pas le sujet). Il n’est pas prochinois, il est pro-vérité. Il est un contre-rapport compact qui plaide pour l’amitié entre les peuples, pour l’indépendance de la France et pour la paix.

    Maxime Vivas est l’auteur de plusieurs livres sur la Chine (Ouïghours, pour en finir avec les « fake news », Dalaï Lama pas si zen). Jean-Pierre Page est ancien responsable du Département international de la CGT. Aymeric Monville a écrit divers essais de philosophie politique. Tous trois sont, avec d’autres complices, coresponsables – mais pas coupables ! – du livre La Chine sans œillères, publié en 2021 aux éditions Delga et qui n’a pas manqué de retenir l’attention de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire. Cet ouvrage s’honore d’une préface du contre-amiral Claude Gaucherand, officier de la légion d’honneur.

     

  • La Chine sans œillères

    fichier-couv-la-Chine-sans-oeillères-600x899.jpgJournaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, qui nous parlent ici de la Chine depuis l’Europe, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie.

    Ce livre vise un public que nos médias maintiennent dans une grave ignorance de la Chine.

    Ce que beaucoup de Français croient, c’est que le « régime » communiste chinois, dont LA langue est le mandarin, fait travailler les enfants, opprime les minorités, éradique les cultures, persécute les croyants. Sur fond d’un racisme implicite s’est construite une image négative de ce pays et d’un peuple qui font peur (« le péril jaune »), alors même que la politique étrangère de la Chine, telle que la définit le président Xi Jinping, n’est pas basée sur une volonté de domination du monde (contrairement à celle affichée par les États-Unis d’Amérique), mais sur la notion de « communauté de destins ». Il ne s’agit pas ici de faire un éloge béat de la Chine, de suggérer que la France ferait bien de s’inspirer de son système politique, économique, médiatique, policier, militaire, judiciaire, syndical. Nous avons notre propre système, perfectible. La Chine a le sien, sur lequel nous avons peu de prises, dirigé par un parti communiste désormais centenaire (né le 23 juillet 1921) et fort de 90 millions d’adhérents.

    Il ne s’agit donc pas de se positionner en « pro-chinois », mais en « pro-vérité » en invalidant des mensonges, en apportant des informations sur ce qui se passe en Chine et qui explique son dynamisme. Avec : Tony Andréani, Badia Benjelloun, Ahmed Bensaada, Jean-Claude Delaunay, Yifan Ding, Bruno Drweski, Albert Ettinger, Bruno Guigue, Rémi Herrera et Long Zhiming, Jiaqi Hou, Tamara Kunanayakam, Romain Migus, Jean-Pierre Page, Eduardo Regalado, Maxime Vivas, Ruolin Zheng.

    Préface de Mobo Gao.

  • Fathallah Oualalou : la Chine & l'espace arabo-africain

    Chine, Afrique, Route de la soie - éditions, Fathallah Oualalou, diplomatie, histoirePourquoi ce thème ? Pourquoi, alors que nous traversons une pandémie sans précédent, l'auteur a-t-il décidé de comprendre les liens entre la Chine, l'espace arabo-africain et les nouvelles routes de la soie ?

    À cause du Covid-19, le monde se trouve à un tournant historique et stratégique du processus de mondialisation. Selon ses observations (comme homme politique), cette pandémie est bien plus qu'une crise sanitaire, c'est une crise globale qui a des impacts sociaux, économiques, psychologiques, politiques dévastateurs sur l'ensemble des pays. L'ensemble de la planète est entrée en récession. C'est l'ensemble du système économique qui a été bouleversé. La sortie de cette crise majeure ne se fera pas sans transformations radicales qui ne sont pas sans rappeler celles que le monde a connu au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

    Les "nouvelles routes de la Soie" ou plus exactement le projet "la ceinture et la route" (OBOR) sont, sans aucun doute, un nouvel outil pour redéfinir notre monde et ses équilibres. L'auteur nous plonge ici dans la compréhension de ce projet dans l'espace arabo-africain.

     

  • Chao Ye : laChine en 100 notions

    Chao Ye, Chine, notions, livreComprendre la Chine n'est possible que si on laisse tomber nos oeillères occidentales. Nous devons prendre le temps de nous glisser dans les contours de son histoire et dans la compréhension de sa civilisation. Chao Ye nous éclaire sur des grandes thématiques : art, culture, économie, politique, histoire...