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chine - Page 3

  • Poursuivre l'esprit sino-français

    Le président chinois Xi Jinping a effectué une visite d’État en France du 5 au 7 mai à l’invitation du président français Emmanuel Macron. À cette occasion, le journal français Le Figaro a publié le 5 mai une tribune signée du président chinois, dans laquelle il a écrit : « La Chine travaillera avec la France à faire rayonner l’esprit présidant à l’établissement de leurs relations diplomatiques pour valoriser les acquis et bâtir l’avenir des relations sino-françaises ». 

    Il y a dix ans, à l’occasion du 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, le président Xi avait déjà résumé l’esprit sino-français en quatre points, à savoir : l’indépendance, la compréhension mutuelle, la clairvoyance et le bénéfice mutuel. Le 25 janvier 2024, lors d’une réception célébrant le 60e anniversaire, il a souligné dans un message vidéo que l’histoire unique des relations sino-françaises avait façonné l’esprit sino-français. En effet, cet esprit reflète parfaitement le chemin glorieux parcouru par les relations bilatérales les 60 ans durant. 

    L’indépendance est le caractère commun aux deux nations. Lors de sa visite en Chine en avril 2023, le président Macron a clairement indiqué que la France adhérait à une diplomatie indépendante, préconisait l’autonomie stratégique de l’Europe et s’opposait à la confrontation des blocs. 

    La compréhension mutuelle est le fondement essentiel du développement des relations sino-françaises. Au cours des 60 dernières années, les deux pays et leurs peuples ont cultivé des relations basées sur le respect, la confiance et l’égalité, jetant ainsi les bases d’une relation solide et durable. En profitant de l’Année sino-française du tourisme culturel et des Jeux olympiques de Paris 2024, les deux pays développent activement la coopération bilatérale dans des domaines tels que la culture, l’éducation, la science et la technologie, les sports et les entités locales, et facilitent les échanges entre les peuples. 

    La clairvoyance est la garantie fondamentale du développement des relations sino-françaises. Au cours des 60 années écoulées, les dirigeants des deux pays ont toujours travaillé dans un esprit visionnaire et stratégique pour transcender la confrontation des blocs, chercher le consensus malgré les divergences, et réaliser une coexistence pacifique et une coopération mutuellement bénéfique, donnant naissance à de nombreux projets de coopération stratégique. Le bénéfice mutuel est le puissant moteur du développement continu des relations sino-françaises. Les deux peuples en sont les plus grands bénéficiaires. 

    Alors que le monde traverse des changements inédits depuis un siècle, les relations sino-françaises se trouvent à un moment charnière. L’esprit sino-français guide non seulement le développement au rythme soutenu des relations sino-françaises, mais revêt aussi une importance capitale pour la gestion des relations internationales actuelles, en particulier celles entre grands pays. La Chine et la France doivent travailler ensemble pour promouvoir le développement sain et stable de leurs relations et apporter de nouvelles contributions à la paix, à la stabilité, au développement et au progrès mondial. 

    CUI XIAOQIN,membre de la rédaction

  • Dialogue n°20 : Faire rayonner l'esprit sino-français

    Dialogue Chine-France n°20, Dialogue, Chine, Europe, Afrique,

     

    • Dialogue Chine-France n°20
    • Genre : Revue / Magazine
    • Format : 17,3 x 25,5 cm
    • Nombre de pages : 84
    • Juillet 2024

     

     

    Pour ce numéro 20 de Dialogue Chine-France, nous vous proposons un voyage fascinant à travers six décennies de relations diplomatiques entre la Chine et la France. À l’occasion de la visite d’État du président chinois Xi Jinping en France, célébrée du 5 au 7 mai, nous revisitons les éléments clés qui ont façonné et continuent de guider cette amitié historique.

    Une visite historique : le président Xi Jinping, dans une tribune publiée le 5 mai dans Le Figaro, a affirmé l’engagement de la Chine à travailler avec la France pour faire rayonner l’esprit sino-français. Cette déclaration marque un moment crucial dans les relations entre les deux nations, rappelant les valeurs fondamentales définies il y a dix ans : indépendance, compréhension mutuelle, clairvoyance et bénéfice mutuel.

     

    Les piliers d’une relation durable :  l’indépendance est une valeur partagée par la Chine et la France. Emmanuel Macron a réitéré l’importance d’une diplomatie indépendante et de l’autonomie stratégique de l’Europe lors de sa visite en Chine en avril 2023. Ce respect mutuel de la souveraineté est le ciment d’une relation solide et durable.

    La compréhension mutuelle est le socle du développement des relations sino-françaises. En six décennies, les deux nations ont bâti des liens fondés sur le respect et l’égalité. En cette Année sino-française du tourisme culturel et avec les Jeux olympiques de Paris 2024 à l’horizon, la coopération s’étend dans des domaines variés, favorisant des échanges riches et fructueux.

    La clairvoyance a permis aux dirigeants des deux pays de transcender les divergences pour atteindre une coexistence pacifique et une coopération bénéfique. Des projets stratégiques comme les centrales nucléaires et les lignes de production aéronautique témoignent de cette vision commune et de la réussite des initiatives bilatérales.

    Le bénéfice mutuel est le moteur de cette relation dynamique. En 2023, les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint 78,9 milliards de dollars, illustrant la robustesse des liens économiques. La coopération s’étend désormais aux énergies vertes et à l’intelligence artificielle, ouvrant de nouvelles perspectives pour les deux nations.

     

    Un partenariat pour la stabilité mondiale :  alors que le monde traverse des changements majeurs, les relations sino-françaises jouent un rôle crucial dans la gestion des relations internationales. L’esprit sino-français, fondé sur l’indépendance, la compréhension mutuelle, la clairvoyance et le bénéfice mutuel, guide le développement de cette relation au rythme soutenu.

    La Chine et la France, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, portent une responsabilité partagée pour promouvoir la paix et la stabilité mondiales. Ce partenariat stratégique est essentiel pour affronter les défis du XXIe siècle et contribuer à un avenir harmonieux et prospère.

     

    Un regard vers l’avenir :  en ce moment charnière, Dialogue Chine-France continue de promouvoir une meilleure compréhension et un dialogue constructif entre les deux nations. À travers ce vingtième numéro, nous célébrons non seulement l’histoire riche des relations sino-françaises, mais aussi les perspectives prometteuses pour l’avenir.

    Rejoignez-nous dans cette exploration passionnante et découvrez comment l’esprit sino-français continue d’influencer et de renforcer les liens entre la Chine et la France, contribuant ainsi à un monde plus stable et plus prospère.

     

    Ont participé à ce numéro : CUI XIAOQIN, LU SHAYE (ambassadeur de Chine en France), ÉRIC ALAUZET (ancien président du Groupe d’amitié France-Chine de l’Assemblée nationale de France), CUI HONGJIAN (professeur à l’Université des langues étrangères de Beijing et directeur du Département d’études européennes à l’Institut chinois d’études internationales), XU ZHANCHEN (directeur du Département de recherche sur l’économie mondiale du Centre chinois pour les échanges économiques internationaux), ZHAO YONGSHENG (professeur de finances et directeur du Centre de recherche sur l’économie française, chercheur à l’Académie d’Innovation et de Gouvernance globales de l’Université du Commerce international et d’Économie), DAVID GOSSET (fondateur du Forum Chine-Europe). WANG YIWEI (professeur à l’Institut des relations internationales de l’Université Renmin de Chine), CHEN YUE (président de la Société d’études sur la culture navale de Mawei (Fujian)). JOHN ROSS (chercheur principal à l’Institut Chongyang d’études financières de l’Université Renmin de Chine relations internationales) ...

     

  • Dialogue n°12 : l'axe central de Beijing

    Dialogue Chine France n°12, Chine, Beijing, Pékin, Axe central, patrimoine

    • Dialogue Chine-France n°12
    • Genre : Revue / Magazine
    • Format : 17,3 x 25,5 cm
    • Nombre de pages : 84
    • Été 2022

     

    Avec ses sept sites du patrimoine culturel mondial, Beijing est la capitale qui en possède le plus grand nombre dans le monde. Et la capitale chinoise compte maintenant inscrire l’Axe central de Beijing à l’UNESCO. 

    L’Axe central de Beijing est une suite de paysages urbains longue de 7,8 km du nord au sud. Des bâtiments impériaux, des édifices rituels et des espaces consacrés aux célébrations nationales, aux installations urbaines et aux marchés destinés au quotidien des gens ordinaires, tout forme un ensemble intimement lié. On y retrouve en concentré la diversité et la richesse du vieux Beijing, son élégance symétrique, ainsi que l’agencement traditionnel de l’espace destiné à la cour au sud et au commerce au nord. Il reflète l’urbanisme des dynasties des Yuan, des Ming, des Qing, et de la période moderne, lui conférant une valeur culturelle unique. 

    En 2012, l’Axe central de Beijing a été inclus dans la Liste préliminaire du patrimoine culturel mondial en Chine. Ces dernières années, Beijing a accéléré le processus de demande d’inscription de l’Axe central à l’UNESCO. En 2021, le texte de candidature de l’Axe central de Beijing a été approuvé par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et il a été soumis à l’Administration d’État du patrimoine culturel par le gouvernement municipal de Beijing. 

    Beijing a toujours accordé une attention particulière à la protection d’ensemble du patrimoine urbain. Le Règlement sur la protection des sites historiques et culturels de Beijing promulgué en 2021 couvre toute la capitale. La protection de l’agencement urbain du vieux Beijing met en valeur ses particularités spatiales agréables, ouvertes, majestueuses et ordonnées. 

    Pour protéger et gérer le patrimoine culturel de l’Axe central de Beijing, et promouvoir sa transmission et son développement durable, le Règlement sur la protection du patrimoine culturel de l’Axe central de Beijing a été adopté le 25 mai 2022, après des années de délibération. Il entrera en vigueur le 1er octobre prochain et fournira la garantie juridique nécessaire pour protéger l’Axe central de Beijing, assurant son authenticité et son intégrité. 

    Le processus de candidature a aussi fait appel à la participation du public dans un esprit de partage. La rénovation des anciens quartiers et la gestion environnementale des artères ont non seulement ranimé la mémoire historique et culturelle commune des Pékinois, mais également amélioré les conditions de vie dans le vieux Beijing. Les activités liées à l’histoire et à la culture de l’Axe central de Beijing ont visé la jeune génération, et les plateformes numériques et en ligne ont également permis de surmonter les obstacles physiques pour mieux découvrir les sites. 

    L’Axe central de Bejing, c’est une histoire avec un avenir. La protection et la candidature à l’UNESCO lui redonnent une nouvelle vitalité tout en transmettant au monde les concepts esthétiques et d’harmonie de la Chine. 

     

    Ont participé à ce numéro : LU RUCAI (membre de la rédaction), CHEN MINGJIE (directeur du Bureau municipal du patrimoine culturel de Beijing), JIANG BO (professeur à l’Université du Shandong et vice-président du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) pour la Chine), LÜ ZHOU (professeur et directeur du Centre du patrimoine national relevant de l’Université Tsinghua), LI WEIWEN (chercheur en histoire de l’architecture et de l’urbanisation en Chine, post-docteur au Musée du Palais), GEORGIES SROUR (urbaniste français qui a fait des études en architecture à Beijing, puis en sinologie et en relations internationales à Paris), WANG HONGBO (chercheur adjoint à l’Institut d’histoire de l’Académie des sciences sociales de Beijing) , WANG CHONGCHEN (professeur à l’École d’ingénierie environnementale et de génie énergétique à l’Université de génie civil et d’architecture de Beijing),  LARS ULRIK THOM (fondateur de Beijing Postcards), PENG TIAN (héritière représentative du patrimoine culturel immatériel (PCI) au niveau national des « figurines en farine de la famille Peng »), HUGO MATHE (doctorant à l’Université de Pékin, SONG ZHUANGZHUANG est co-fondateur du Studio Diduhui), FRANCESCO BANDARIN (architecte italien, ancien directeur du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et ancien sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture), LIU TING (membre de la rédaction), ZHANG JINLING (chercheur à l’Institut d’études européennes relevant de l’Académie des sciences sociales de Chine, et secrétaire général du Centre de recherches sur le marxisme et la civilisation européenne) , HOU XUE (maître des arts et métiers de Beijing et héritier national de la technique de la laque incrustée d’or), ZHANG SHIQIAN (concepteur visuel, promoteur de la culture traditionnelle de Beijing), SONG ZHENZHON (crieur, passionné du folklore du vieux Beijing), YAN LONG (Professeur à l’École d’art et de design de l’Université de technologie de Beijing, et créateur de Scènes de l’Axe central de Beijing), CAO JINGZHOU (directeur du comité d’experts du Centre de recherche sur la culture de l’Axe central, à l’Institut de recherche sur le développement urbain de Beijing). 

  • Que nous indique la visite de Nancy Pelosi à Taïwan ?

    À l'évidence, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des Représentants américaine, à été faite en violation des règles protocolaires internationales, au-delà du simple mépris de la reconnaissance pourtant plusieurs fois réaffirmée par l'administration américaine, du principe d'une seule Chine.

    Le Ministère Chinois des Affaires étrangères a réagi de façon très vigoureuse en rappelant aux États-Unis leurs engagement.

    En France, l'Ambassadeur Lu Shaye a fait une mise au point très claire et sans concessions.


    Les États-Unis nous ont habitués de nombreuses fois à leurs tentatives en catimini de remettre en cause cette ligne rouge que la Chine est obligée à chaque fois de rappeler avec vigueur.


    Par exemple il y a quelques mois, en retirant cette reconnaissance du site officiel du Département d'État, finalement remise en ligne après protestation officielle de la Chine.


    Cette fois-ci, le Président Joseph Biden et le Secrétaire d'Etat Antony Bliken ont fait mine de mettre en garde Nancy Pelosi sur le bien fondé de sa visite, tout en rappelant que la position américaine n'avait pas changé.


    Mais le résultat, c'est que la visite a bien eu lieu, qu'elle a fait couler beaucoup d'encre, ce qui était en fait le seul effet recherché : faire savoir au monde et aux forces séparatistes à Taïwan que c'était seulement du bout des lèvres et contraints par des engagements qu'ils jugeaient de moins en moins légitimes, que les États-Unis étaient obligés de ne reconnaître qu'une seule Chine.


    Le message étant passé, les États-Unis auraient montré à leurs alliés qu'ils étaient toujours prêts à soutenir leurs alliés qui voulaient rejoindre le "monde libre".


    Le discours de Nancy Pelosi auprès de Tsai Ing-wen était d'ailleurs d'une grande banalité : aider Taïwan pour améliorer la sécurité, la prospérité et la démocratie. Que pouvait-elle dire de plus ? La photo était plus importante que le discours.


    Il faut sans doute examiner ce "voyage d'agrément" sous d'autres angles, pas tant à destination de Taïwan et de la Chine que de deux autres publics.


    1. Au niveau international.

    Le retrait précipité d'Afghanistan et les sacrifices colossaux à venir cet hiver demandés aux partenaires européens de l'OTAN dans la guerre contre la Russie, alors que les États-Unis, eux, vendent leurs armes et leur gaz de schiste, nécessitaient de montrer au monde "qui est encore le patron".


    Cette visite en terre chinoise était un prétexte pour montrer que les États Unis n'avaient pas l'intention d'abandonner un seul territoire à leur influence.

    Est-ce un hasard ? Ils frappaient justement en Afghanistan le même jour le chef d'al-Qaïda désigné comme responsable des attentats du 11 septembre.


    2. Au niveau intérieur américain

    C'est peut-être là le véritable enjeu de cette visite.

    Le 8 novembre prochain, se tiennent aux États-Unis les élections à mi-mandat avec, notamment, le renouvellement de la Chambre des Représentants que préside justement Nancy Pelosi, assise sur une très faible majorité du Parti Démocrate.


    Tant à titre personnel pour conserver sa fonction que pour tenter d'éviter un basculement, que beaucoup anticipent, côté républicain de la Chambre Basse, la visite à Taïwan de Pelosi peut s'inscrire dans un objectif de mobilisation de l'électorat démocrate sur le message de campagne de Joseph Biden "America is back".


    Mais finalement, sauf événement imprévu, il est peu probable que la visite de Pelosi à Taïwan débouche dans l'immédiat sur l'ouverture d'un deuxième front militaire à l'est de l'Eurasie


    Vladimir Poutine avait lancé "l'opération spéciale" en Ukraine le 24 février, le lendemain de la Fête de l'Armée russe.


    La Chine lancerait-elle la réunification militaire de Taïwan quelques jours après la Fête de l'Armée Populaire de Libération le 1er août ? Pas cette année, je pense.


    Jean PEGOURET