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Dialogue Chine Europe Afrique - Page 2

  • Dialogue n°20 : Faire rayonner l'esprit sino-français

    Dialogue Chine-France n°20, Dialogue, Chine, Europe, Afrique,

     

    • Dialogue Chine-France n°20
    • Genre : Revue / Magazine
    • Format : 17,3 x 25,5 cm
    • Nombre de pages : 84
    • Juillet 2024

     

     

    Pour ce numéro 20 de Dialogue Chine-France, nous vous proposons un voyage fascinant à travers six décennies de relations diplomatiques entre la Chine et la France. À l’occasion de la visite d’État du président chinois Xi Jinping en France, célébrée du 5 au 7 mai, nous revisitons les éléments clés qui ont façonné et continuent de guider cette amitié historique.

    Une visite historique : le président Xi Jinping, dans une tribune publiée le 5 mai dans Le Figaro, a affirmé l’engagement de la Chine à travailler avec la France pour faire rayonner l’esprit sino-français. Cette déclaration marque un moment crucial dans les relations entre les deux nations, rappelant les valeurs fondamentales définies il y a dix ans : indépendance, compréhension mutuelle, clairvoyance et bénéfice mutuel.

     

    Les piliers d’une relation durable :  l’indépendance est une valeur partagée par la Chine et la France. Emmanuel Macron a réitéré l’importance d’une diplomatie indépendante et de l’autonomie stratégique de l’Europe lors de sa visite en Chine en avril 2023. Ce respect mutuel de la souveraineté est le ciment d’une relation solide et durable.

    La compréhension mutuelle est le socle du développement des relations sino-françaises. En six décennies, les deux nations ont bâti des liens fondés sur le respect et l’égalité. En cette Année sino-française du tourisme culturel et avec les Jeux olympiques de Paris 2024 à l’horizon, la coopération s’étend dans des domaines variés, favorisant des échanges riches et fructueux.

    La clairvoyance a permis aux dirigeants des deux pays de transcender les divergences pour atteindre une coexistence pacifique et une coopération bénéfique. Des projets stratégiques comme les centrales nucléaires et les lignes de production aéronautique témoignent de cette vision commune et de la réussite des initiatives bilatérales.

    Le bénéfice mutuel est le moteur de cette relation dynamique. En 2023, les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint 78,9 milliards de dollars, illustrant la robustesse des liens économiques. La coopération s’étend désormais aux énergies vertes et à l’intelligence artificielle, ouvrant de nouvelles perspectives pour les deux nations.

     

    Un partenariat pour la stabilité mondiale :  alors que le monde traverse des changements majeurs, les relations sino-françaises jouent un rôle crucial dans la gestion des relations internationales. L’esprit sino-français, fondé sur l’indépendance, la compréhension mutuelle, la clairvoyance et le bénéfice mutuel, guide le développement de cette relation au rythme soutenu.

    La Chine et la France, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, portent une responsabilité partagée pour promouvoir la paix et la stabilité mondiales. Ce partenariat stratégique est essentiel pour affronter les défis du XXIe siècle et contribuer à un avenir harmonieux et prospère.

     

    Un regard vers l’avenir :  en ce moment charnière, Dialogue Chine-France continue de promouvoir une meilleure compréhension et un dialogue constructif entre les deux nations. À travers ce vingtième numéro, nous célébrons non seulement l’histoire riche des relations sino-françaises, mais aussi les perspectives prometteuses pour l’avenir.

    Rejoignez-nous dans cette exploration passionnante et découvrez comment l’esprit sino-français continue d’influencer et de renforcer les liens entre la Chine et la France, contribuant ainsi à un monde plus stable et plus prospère.

     

    Ont participé à ce numéro : CUI XIAOQIN, LU SHAYE (ambassadeur de Chine en France), ÉRIC ALAUZET (ancien président du Groupe d’amitié France-Chine de l’Assemblée nationale de France), CUI HONGJIAN (professeur à l’Université des langues étrangères de Beijing et directeur du Département d’études européennes à l’Institut chinois d’études internationales), XU ZHANCHEN (directeur du Département de recherche sur l’économie mondiale du Centre chinois pour les échanges économiques internationaux), ZHAO YONGSHENG (professeur de finances et directeur du Centre de recherche sur l’économie française, chercheur à l’Académie d’Innovation et de Gouvernance globales de l’Université du Commerce international et d’Économie), DAVID GOSSET (fondateur du Forum Chine-Europe). WANG YIWEI (professeur à l’Institut des relations internationales de l’Université Renmin de Chine), CHEN YUE (président de la Société d’études sur la culture navale de Mawei (Fujian)). JOHN ROSS (chercheur principal à l’Institut Chongyang d’études financières de l’Université Renmin de Chine relations internationales) ...

     

  • Dialogue n°12 : l'axe central de Beijing

    Dialogue Chine France n°12, Chine, Beijing, Pékin, Axe central, patrimoine

    • Dialogue Chine-France n°12
    • Genre : Revue / Magazine
    • Format : 17,3 x 25,5 cm
    • Nombre de pages : 84
    • Été 2022

     

    Avec ses sept sites du patrimoine culturel mondial, Beijing est la capitale qui en possède le plus grand nombre dans le monde. Et la capitale chinoise compte maintenant inscrire l’Axe central de Beijing à l’UNESCO. 

    L’Axe central de Beijing est une suite de paysages urbains longue de 7,8 km du nord au sud. Des bâtiments impériaux, des édifices rituels et des espaces consacrés aux célébrations nationales, aux installations urbaines et aux marchés destinés au quotidien des gens ordinaires, tout forme un ensemble intimement lié. On y retrouve en concentré la diversité et la richesse du vieux Beijing, son élégance symétrique, ainsi que l’agencement traditionnel de l’espace destiné à la cour au sud et au commerce au nord. Il reflète l’urbanisme des dynasties des Yuan, des Ming, des Qing, et de la période moderne, lui conférant une valeur culturelle unique. 

    En 2012, l’Axe central de Beijing a été inclus dans la Liste préliminaire du patrimoine culturel mondial en Chine. Ces dernières années, Beijing a accéléré le processus de demande d’inscription de l’Axe central à l’UNESCO. En 2021, le texte de candidature de l’Axe central de Beijing a été approuvé par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et il a été soumis à l’Administration d’État du patrimoine culturel par le gouvernement municipal de Beijing. 

    Beijing a toujours accordé une attention particulière à la protection d’ensemble du patrimoine urbain. Le Règlement sur la protection des sites historiques et culturels de Beijing promulgué en 2021 couvre toute la capitale. La protection de l’agencement urbain du vieux Beijing met en valeur ses particularités spatiales agréables, ouvertes, majestueuses et ordonnées. 

    Pour protéger et gérer le patrimoine culturel de l’Axe central de Beijing, et promouvoir sa transmission et son développement durable, le Règlement sur la protection du patrimoine culturel de l’Axe central de Beijing a été adopté le 25 mai 2022, après des années de délibération. Il entrera en vigueur le 1er octobre prochain et fournira la garantie juridique nécessaire pour protéger l’Axe central de Beijing, assurant son authenticité et son intégrité. 

    Le processus de candidature a aussi fait appel à la participation du public dans un esprit de partage. La rénovation des anciens quartiers et la gestion environnementale des artères ont non seulement ranimé la mémoire historique et culturelle commune des Pékinois, mais également amélioré les conditions de vie dans le vieux Beijing. Les activités liées à l’histoire et à la culture de l’Axe central de Beijing ont visé la jeune génération, et les plateformes numériques et en ligne ont également permis de surmonter les obstacles physiques pour mieux découvrir les sites. 

    L’Axe central de Bejing, c’est une histoire avec un avenir. La protection et la candidature à l’UNESCO lui redonnent une nouvelle vitalité tout en transmettant au monde les concepts esthétiques et d’harmonie de la Chine. 

     

    Ont participé à ce numéro : LU RUCAI (membre de la rédaction), CHEN MINGJIE (directeur du Bureau municipal du patrimoine culturel de Beijing), JIANG BO (professeur à l’Université du Shandong et vice-président du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) pour la Chine), LÜ ZHOU (professeur et directeur du Centre du patrimoine national relevant de l’Université Tsinghua), LI WEIWEN (chercheur en histoire de l’architecture et de l’urbanisation en Chine, post-docteur au Musée du Palais), GEORGIES SROUR (urbaniste français qui a fait des études en architecture à Beijing, puis en sinologie et en relations internationales à Paris), WANG HONGBO (chercheur adjoint à l’Institut d’histoire de l’Académie des sciences sociales de Beijing) , WANG CHONGCHEN (professeur à l’École d’ingénierie environnementale et de génie énergétique à l’Université de génie civil et d’architecture de Beijing),  LARS ULRIK THOM (fondateur de Beijing Postcards), PENG TIAN (héritière représentative du patrimoine culturel immatériel (PCI) au niveau national des « figurines en farine de la famille Peng »), HUGO MATHE (doctorant à l’Université de Pékin, SONG ZHUANGZHUANG est co-fondateur du Studio Diduhui), FRANCESCO BANDARIN (architecte italien, ancien directeur du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et ancien sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture), LIU TING (membre de la rédaction), ZHANG JINLING (chercheur à l’Institut d’études européennes relevant de l’Académie des sciences sociales de Chine, et secrétaire général du Centre de recherches sur le marxisme et la civilisation européenne) , HOU XUE (maître des arts et métiers de Beijing et héritier national de la technique de la laque incrustée d’or), ZHANG SHIQIAN (concepteur visuel, promoteur de la culture traditionnelle de Beijing), SONG ZHENZHON (crieur, passionné du folklore du vieux Beijing), YAN LONG (Professeur à l’École d’art et de design de l’Université de technologie de Beijing, et créateur de Scènes de l’Axe central de Beijing), CAO JINGZHOU (directeur du comité d’experts du Centre de recherche sur la culture de l’Axe central, à l’Institut de recherche sur le développement urbain de Beijing). 

  • Dialogue n°12

  • Un patrimoine représentatif de la culture et de la sagesse orientales

    CHEN MINGJIE*  Dialogue Chine-France
     

    La civilisation ressemble à l’eau qui hydrate tous les êtres en silence. La Chine d’aujourd’hui est la Chine de l’Asie et la Chine du monde. En tant que capitale de la Chine, Beijing a une histoire et un patrimoine d’une grande richesse. 

    Parmi les sites historiques figure l’Axe central de Beijing, l’axe urbain antique le plus long et le plus complet au monde, qui transmet à l’humanité la conception esthétique d’harmonie, l’étiquette et les valeurs de la nation chinoise. 

    Comme en France avec l’Axe central de Paris qui s’étend à partir de l’avenue des Champs-Elysées, c’est le même reflet de la puissance culturelle, avec une poursuite esthétique et des concepts culturels uniques, chacun avec sa propre beauté et rivalisant de beauté en même temps. 

    Faire rayonner ensemble la culture 

    L’Axe central de Beijing s’étend du sud au nord à travers des éléments constitutifs du patrimoine tels que Yongdingmen, la porte du Méridien, la Cité interdite, le parc Jingshan, la Tour de la cloche et la Tour du tambour. C’est l’âme et l’épine dorsale de Beijing, avec sa configuration et son agencement, témoins de l’évolution des générations et de la vie sociale du pays. C’est un patrimoine culturel précieux dans l’histoire du développement urbain et de l’art architectural. 

    Des touristes étrangers découvrent l’Axe central de Beijing devant la porte du Méridien à la Cité interdite, le 15 mars 2020.

    L’Axe central de Paris et l’Axe central de Beijing ont des antécédents similaires. Ils étaient à l’origine une route impériale et se sont progressivement développés à différentes périodes. Ils ont une longue tradition culturelle et une signification historique riche. Le célèbre Musée du Louvre de Paris et la Cité interdite de Beijing sont situés sur un axe central et expriment la cristallisation de la sagesse de la culture des palais d’Orient et d’Occident. 

    Ces deux axes centraux se contemplent et se complètent de manière unique dans l’apprentissage mutuel des civilisations orientales et occidentales. En 2012, l’Axe central de Beijing a été inclus dans la Liste préliminaire du patrimoine culturel mondial de la Chine. En 2021, le format de la candidature a été approuvé par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le 25 mai 2022, le Règlement sur la protection du patrimoine culturel de l’Axe central de Beijing a été adopté et publié. Parallèlement, nous continuons à promouvoir la protection du patrimoine culturel et la participation du public dans l’Axe central de Beijing. 

    Les valeurs de la culture chinoise 

    La valeur historique et culturelle de l’Axe central de Beijing est comme une encyclopédie contenant l’esprit de la nation chinoise de l’Antiquité à nos jours, et reflète également les valeurs de « centralité, droiture, harmonie et unité » propres à la civilisation chinoise, et leur contribution à l’humanité. 

    L’Axe central de Beijing est d’abord un concentré de culture traditionnelle chinoise. Les idées philosophiques relatives au respect de la centralité, de la combinaison des rites et de la musique, et d’unité entre l’homme et la nature, qui contiennent la sagesse des anciens, s’y reflètent. 

    Les sites du patrimoine architectural avec leur symétrie axiale le long de l’Axe central de Beijing illustrent ensuite l’esthétique et la pensée de la nation chinoise. L’histoire et la culture sont l’âme d’une ville. La protection du patrimoine historique et culturel de la ville est comme la protection de sa propre vie pour assurer continuellement sa transmission et son développement. 

    La nature historique et culturelle de l’Axe central de Beijing permet enfin de montrer au monde la Chine ancienne et la Chine moderne dans sa diversité. De la dynastie des Yuan à nos jours, elle a une histoire de plus de 700 ans, mais elle est encore vivante et en développement. Cette vitalité infinie est la vitrine de la confiance culturelle en soi de la capitale d’un grand pays. 

    Un patrimoine vivant à préserver 

    Ces dernières années, des résultats remarquables ont été obtenus dans la protection globale du vieux Beijing, et la renaissance de l’Axe central a eu un effet d’entraînement. 

    Nous avons insisté sur la priorité à la protection du patrimoine et encouragé la protection et la rénovation du Temple des ancêtres impériaux, de la porte du Méridien, du parc Jingshan, de la Tour de la cloche et de la Tour du tambour. La protection des paysages historiques urbains et la mise en valeur scientifique ont été combinées pour préserver le patrimoine, éliminer tout danger latent, et étendre la superficie des zones ouvertes. 

    Un TGV Beijing-Tianjin passe devant Yongdingmen, le 10 novembre 2017. 

    Nous prenons en compte l’approche centrée sur le peuple et faisons de la candidature au patrimoine mondial une aventure commune, avec la participation des gens. Nous avons fait des rénovations pour que les gens puissent vivre confortablement, que l’environnement soit plus beau et que le charme du vieux Beijing renaisse. Nous avons organisé des activités culturelles afin que les gens puissent vraiment ressentir l’élégance de l’Axe central de Beijing et participer à sa construction et à son développement. 

    Nous tenons à la diversité culturelle, à la coexistence inclusive de la tradition urbaine et de la modernité, de la culture matérielle et immatérielle ; nous avons restauré la pratique rituelle à l’Autel de l’agriculture, dégagé la perspective de l’Axe central et exposé de nouveau la vue historique nord-sud. Nous avons aussi mis en place l’Axe central numérique et l’Axe central du cloud afin de pouvoir le faire entrer dans tous les foyers. 

    Le président Xi Jinping a souligné que les civilisations communiquent par la diversité, apprennent les unes des autres par les échanges, et se développent grâce à l’apprentissage mutuel. 

    Les deux axes centraux de Beijing et de Paris sont la ligne culturelle qui les relie, la cristallisation de la sagesse humaine, et une ligne urbaine qui se développe de manière ininterrompue. Ils continueront à apprendre l’un de l’autre, embrasseront le monde de façon plus ouverte et contribueront à l’humanité de façon plus vivante. 

    *CHEN MINGJIE est directeur du Bureau municipal du patrimoine culturel de Beijing 

  • Que nous indique la visite de Nancy Pelosi à Taïwan ?

    À l'évidence, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des Représentants américaine, à été faite en violation des règles protocolaires internationales, au-delà du simple mépris de la reconnaissance pourtant plusieurs fois réaffirmée par l'administration américaine, du principe d'une seule Chine.

    Le Ministère Chinois des Affaires étrangères a réagi de façon très vigoureuse en rappelant aux États-Unis leurs engagement.

    En France, l'Ambassadeur Lu Shaye a fait une mise au point très claire et sans concessions.


    Les États-Unis nous ont habitués de nombreuses fois à leurs tentatives en catimini de remettre en cause cette ligne rouge que la Chine est obligée à chaque fois de rappeler avec vigueur.


    Par exemple il y a quelques mois, en retirant cette reconnaissance du site officiel du Département d'État, finalement remise en ligne après protestation officielle de la Chine.


    Cette fois-ci, le Président Joseph Biden et le Secrétaire d'Etat Antony Bliken ont fait mine de mettre en garde Nancy Pelosi sur le bien fondé de sa visite, tout en rappelant que la position américaine n'avait pas changé.


    Mais le résultat, c'est que la visite a bien eu lieu, qu'elle a fait couler beaucoup d'encre, ce qui était en fait le seul effet recherché : faire savoir au monde et aux forces séparatistes à Taïwan que c'était seulement du bout des lèvres et contraints par des engagements qu'ils jugeaient de moins en moins légitimes, que les États-Unis étaient obligés de ne reconnaître qu'une seule Chine.


    Le message étant passé, les États-Unis auraient montré à leurs alliés qu'ils étaient toujours prêts à soutenir leurs alliés qui voulaient rejoindre le "monde libre".


    Le discours de Nancy Pelosi auprès de Tsai Ing-wen était d'ailleurs d'une grande banalité : aider Taïwan pour améliorer la sécurité, la prospérité et la démocratie. Que pouvait-elle dire de plus ? La photo était plus importante que le discours.


    Il faut sans doute examiner ce "voyage d'agrément" sous d'autres angles, pas tant à destination de Taïwan et de la Chine que de deux autres publics.


    1. Au niveau international.

    Le retrait précipité d'Afghanistan et les sacrifices colossaux à venir cet hiver demandés aux partenaires européens de l'OTAN dans la guerre contre la Russie, alors que les États-Unis, eux, vendent leurs armes et leur gaz de schiste, nécessitaient de montrer au monde "qui est encore le patron".


    Cette visite en terre chinoise était un prétexte pour montrer que les États Unis n'avaient pas l'intention d'abandonner un seul territoire à leur influence.

    Est-ce un hasard ? Ils frappaient justement en Afghanistan le même jour le chef d'al-Qaïda désigné comme responsable des attentats du 11 septembre.


    2. Au niveau intérieur américain

    C'est peut-être là le véritable enjeu de cette visite.

    Le 8 novembre prochain, se tiennent aux États-Unis les élections à mi-mandat avec, notamment, le renouvellement de la Chambre des Représentants que préside justement Nancy Pelosi, assise sur une très faible majorité du Parti Démocrate.


    Tant à titre personnel pour conserver sa fonction que pour tenter d'éviter un basculement, que beaucoup anticipent, côté républicain de la Chambre Basse, la visite à Taïwan de Pelosi peut s'inscrire dans un objectif de mobilisation de l'électorat démocrate sur le message de campagne de Joseph Biden "America is back".


    Mais finalement, sauf événement imprévu, il est peu probable que la visite de Pelosi à Taïwan débouche dans l'immédiat sur l'ouverture d'un deuxième front militaire à l'est de l'Eurasie


    Vladimir Poutine avait lancé "l'opération spéciale" en Ukraine le 24 février, le lendemain de la Fête de l'Armée russe.


    La Chine lancerait-elle la réunification militaire de Taïwan quelques jours après la Fête de l'Armée Populaire de Libération le 1er août ? Pas cette année, je pense.


    Jean PEGOURET

  • Déclaration du ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine sur la visite de Pelosi à Taiwan

    Communiqué de l'Ambassade de Chine - Déclaration du ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine sur la visite de Pelosi à Taiwan

    Le ministère chinois des Affaires étrangères a publié une déclaration sur la visite de la Présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi dans la région de Taiwan de la Chine. Voici le texte intégral de la déclaration :

    Le 2 août, la Présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi, au mépris de la vive opposition et des représentations solennelles de la Chine, s'est rendue dans la région de Taiwan de la Chine. Cela a violé gravement le principe d'une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, impacté gravement le fondement politique des relations sino-américaines, violé gravement la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Chine, saboté gravement la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan et envoyé un grave signal erroné aux forces sécessionnistes visant l'"indépendance de Taiwan". La Chine y exprime sa ferme opposition et sa condamnation sévère. Elle a fait des représentations solennelles et adressé sa forte protestation auprès des Etats-Unis.

    Il n'existe qu'une seule Chine dans le monde, Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine est l'unique gouvernement légal représentant toute la Chine. Cela est explicitement consacré par la résolution 2758 de l'Assemblée générale des Nations Unies en 1971. Depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949, 181 pays ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d'une seule Chine. Le principe d'une seule Chine est un consensus universel de la communauté internationale et une norme fondamentale régissant les relations internationales.

    En 1979, les Etats-Unis ont, dans le Communiqué conjoint sino-américain sur l'établissement des relations diplomatiques, confirmé clairement l'engagement : "Les Etats-Unis d'Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme l'unique gouvernement légal de la Chine. Dans ce contexte, le peuple des Etats-Unis maintiendra des relations culturelles, commerciales et d'autres relations non officielles avec la population de Taiwan". Le Congrès américain est une partie du gouvernement des Etats-Unis, et il doit naturellement observer scrupuleusement la politique d'une seule Chine du gouvernement américain et s'abstenir de tout échange officiel avec la région de Taiwan de la Chine. La Chine s'oppose depuis toujours à ce que les membres du Congrès américain se rendent en visite à Taiwan. L'exécutif des Etats-Unis a la responsabilité d'empêcher ces visites. La Présidente Nancy Pelosi est une dirigeante en exercice du Congrès américain. Sa visite à Taiwan et toute activité qu'elle y mène, sous quelque forme et pour quelque raison que ce soit, constituent une provocation politique majeure pour rehausser les échanges officiels entre les Etats-Unis et Taiwan. La Chine ne l'accepte jamais. Le peuple chinois le rejette absolument.

    La question de Taiwan est la question la plus importante, la plus centrale et la plus sensible dans les relations sino-américaines. Actuellement, le détroit de Taiwan fait face à une nouvelle vague de tensions et à des défis sérieux. La cause fondamentale est que les autorités de Taiwan et les Etats-Unis ne cessent de chercher à changer le statu quo. Les autorités de Taiwan s'obstinent à rechercher l"'indépendance de Taiwan" en s'appuyant sur les Etats-Unis, refusent de reconnaître le Consensus de 1992, se livrent sans scrupule à la "désinisation" et cherchent à promouvoir une "indépendance progressive de Taiwan". Les Etats-Unis, de leur côté, cherchent à contenir la Chine en utilisant Taiwan. Ils ne cessent de dénaturer, d'obscurcir et de vider le principe d'une seule Chine, multiplient les échanges officiels avec Taiwan, et soutiennent et encouragent les activités sécessionnistes visant l'"indépendance de Taiwan". Ce sont des actes incendiaires extrêmement dangereux. Ceux qui jouent avec le feu finiront par se brûler.

    La position du gouvernement et du peuple chinois sur la question de Taiwan est constante. Défendre résolument la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays est une volonté ferme des plus de 1,4 milliard de Chinois. Réaliser la réunification complète de la patrie est l'aspiration commune et une responsabilité sacrée de toutes les Chinoises et de tous les Chinois. La volonté du peuple est inviolable, et la tendance générale est irrésistible. Aucun pays, aucune force ni aucun individu ne doit mal estimer la détermination résolue, la ferme volonté et la forte capacité du gouvernement et du peuple chinois pour défendre la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays, et réaliser la réunification de la patrie et le renouveau de la nation. En réponse à la visite de la Présidente de la Chambre des représentants américaine, la Chine prendra absolument toutes les mesures nécessaires pour défendre fermement la souveraineté et l'intégrité territoriale. Toutes les conséquences qui en découlent doivent absolument être assumées par la partie américaine et les forces sécessionnistes visant l'"indépendance de Taiwan".

    Pour la Chine et les Etats-Unis qui sont deux grands pays, la bonne voie de se traiter l'un l'autre ne peut qu'être le respect mutuel, la coexistence pacifique, la non-confrontation et la coopération gagnant-gagnant. La question de Taiwan relève purement des affaires intérieures de la Chine. Aucun autre pays n'a le droit de se poser en arbitre sur cette question. La Chine exhorte solennellement les Etats-Unis à cesser de jouer la "carte de Taiwan" et de contenir la Chine en utilisant Taiwan, à cesser d'intervenir dans les affaires de Taiwan et de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, à cesser de soutenir et d'enhardir sous quelque forme que ce soit les forces sécessionnistes visant l'"indépendance de Taiwan", à cesser de parler d'une façon et agir d'une autre sur la question de Taiwan, et à cesser de dénaturer, d'obscurcir et de vider le principe d'une seule Chine. Les Etats-Unis doivent observer scrupuleusement par des actions concrètes le principe d'une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, honorer effectivement l'engagement de "cinq non" fait par leurs dirigeants (à savoir, les Etats-Unis ne cherchent pas à faire une nouvelle guerre froide avec la Chine ni à changer le système de la Chine, la revitalisation de leurs alliances n'est pas anti-Chine, ils ne soutiennent pas l'"indépendance de Taiwan" et ne recherchent pas le conflit avec la Chine), et s'abstenir d'aller encore plus loin sur la voie erronée et dangereuse.